Profitions d'une nuit d'automne...[Libre ]

Invité

Il devait être pas loin de neuf heures du soir, ou peut être dix heures, après tout, qu’importe. Le fait était qu’à cette heure-ci, le Pensionnat était plus ou moins désert. Et selon Mary, c’était le moment le plus agréable dans la journée. On pouvait dire que son sang de vampire la faisait détester le jour, sans y être spécialement sensible pour autant...Enfin, bref...Ce soir, la fraicheur régnait, et l'absence de nuages permettait clairement d’apercevoir la Lune, rougeâtre, qui dominait la sombre toile noir qu'était le ciel.
Mary montait les marches une à une, sans crainte d’être surprise mais plutôt avec l’excitation de surprendre. Une fois arrivée, elle eu la triste surprise d’être seule. Enfin, pas si triste que cela… Puisque un peu de solitude ne faisait de mal à personne. Elle s’avança doucement vers le bord, ou elle alla s’asseoir.
Les jambes se balançant au dessus du vide, la jeune femme leva la tête, afin d'observer les étoiles. Ses cheveux argentés 'flottaient' autour de son visage, soulevés par le vent...Une nuit fraiche d'automne, une jolie vue sur le ciel nocturne, voila ce qui suffisait pour la rendre "heureuse"...

Profitant de la nuit pour réfléchir à tout et à rien, Mary se questionna sur elle-même. Allait-elle, se contenter de ça toute sa vie ? De sollitude et de sang ? Allait-elle pouvoir se vanger de celui qui avait bouleversé sa vie..? Lorsqu'elle y pensait, elle perdait espoir de retrouver cet homme qui fit d'elle un vampire...Aprés tout, elle le savait...Elle ne connaissait rien de lui...Enfin, après ce maigre moment de réflexion, la jeune femme s'allongea, les pieds toujours 'pendu' dans le vide, puis ferma les yeux, se laissant bercer par la brise fraiche d'une nuit d'automne...

Nana se hissa sur le toit. Il y avait d’autre façon d’y monter, mais il préférait s’y rendre incognito. Un sac remplit à craquer de livre lui torturait les épaules alors qu’il parvenait à passé sa jambe et rouler sur lui-même, loin du vide. Il se laissa respirer un instant. Bien qu’il fût en excellente forme grâce à son séjour dans les montagnes, cet exercice était loin d’être facile.
Combien de fois avait –t-il grimpé ainsi sur le toit en passant par une fenêtre? Il ne comptait plus – et plus rien ne comptait, d’ailleurs – de toute façon, il lui fallait un endroit calme pour lire depuis que les pensionnaires de la chambre voisine avait décidé de faire la fête toute la soirée. Le bruit était sur le point de le rendre fou et il avait peur de faire une bêtise.
Ils l’avaient déjà invité. Plusieurs fois. À chaque fois, la réponse était négative. Pas que leurs petites fêtes ne l’ennuie réellement, mais c’était plutôt la présence clandestine de la gente féminine. L’adolescent n’avait absolument rien contre les filles, mais il en avait une peur bleue. À chaque fois qu’il en voyait une elle venait le gifler ou elle le traitait d’obsédé! Il n’y comprenait rien et avait décidé d’éviter tout contact avec les femmes du pensionnat – une tâche complexe qui lui demandait presque tout son temps-. De toute façon, même si il réussissait à avoir une véritable conversation avec l’une d’entre elle, il passerait probablement pour un vrai crétin!
Le toit était un endroit sûr! Plus personne ne trainait là après 8heures et tout le monde était dans les dortoirs. Il avait déjà croisé deux amoureux qui s’embrassaient, mais il s’était contenté de s’asseoir loin d’eux.
Seul.
Nana se dirigea vers ce qu’il considérait comme son endroit habituel lorsqu’il aperçu quelque chose dans son chemin. Il était à un pas de cet obstacle inhabituel. N’y avait-il rien là hier? Qu’est-ce que c’était? L’adolescent s’accroupit silencieusement et s’écarta pour laisser la lumière écarlate de la lune éclairer un peu ce qui bloquait le chemin. Qu’est-ce que c’était? Il posa sa main sur la « chose » au sol. C’était étrange. Ferme et mou à la fois. Surpris il retira sa main et comprit aussitôt.

-Aaaaaaah!! Hurla-t-il en s’affalant sur le dos.

Une fille! Il venait de … toucher le ventre d’une fille! Nana sentait déjà la gifle lui brûler la joue. Il allait se faire traiter de pervers et retourner voir le directeur! Encore! Se protégeant le visage avec ses avant-bras, Nana se redressa.

-Pardon! C’est un accident! Pardon!

Ses joues étaient aussi rouges que la lune dans le ciel et il tentait de le camoufler en se cachant derrière ses avant-bras.

-Je ne savais pas que cet endroit était déjà prit. Je vais lire ailleurs.

Il se releva pour constater que son sac s’était ouvert suite à sa chute et il dût se remettre à quatre pattes pour ranger avec précautions les ouvrages dans son fourre-tout. En vérité, il allait retourner dans sa chambre et tenter – parce qu’après cet épisode il n’allait pas en dormir de la nuit- de trouver le sommeil.

[HRP: Comme c'est écrit libre, je me permet de poster, si jamais je suis de trop, dites-le moi et je supprime.]