L'Autre Côté du Miroir
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 Tout commence par la fin.

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Nana
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Nana


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MessageSujet: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeJeu 10 Déc - 2:46

Nana tourna la dernière page. Ses yeux parcoururent les mots, les lignes, les paragraphes, les virgules, pour terminer leur course sur le mot : « Fin ». En trente heures, il avait parcouru des kilomètres; vu des cités naître, puis mourir; des héros combattre des créatures fantastiques; des princesses comme il n’en existait que dans les livres. Des femmes douces, calmes. Qui ne se retournait pas pour lui coller une gifle sans aucune raison!
L’index de l’adolescent dessina la courbe du sourire d’«Élendra» princesse de Varsovie. La seule personne de sexe féminin à lui avoir souri depuis cette étrange mairesse- pour ne pas dire qu’elle faisait littéralement froid dans le dos! -. Les paroles du directeur lui tournaient et retournaient en tête. Faire attention à ses absences. Comment pouvait-on contrôler ses absences? Encore une question qui restera sans réponse. Seul le sourire de la jeune femme dessiner sur cette page pouvait encore lui procurer un peu de réconfort. Douce Élendra, jamais elle ne le giflerait, elle. Elle l’enlacerait dans ses bras si tendre et ne lui réserverait que des œillades en coins et des sourires. Voilà qu’il rêvassait sur une femme fictive! Cette école le rendrait bientôt complètement fou. Tout ce qu’il voulait c’était que quelqu’un lui témoigne autre chose que des claques et des regards noirs! Les garçons lui en voulaient pour une raison inconnue et les filles l’évitaient comme la peste! Comment pouvait-il se faire des amis dans de telles conditions. C’était ainsi que dans les premières semaines d’habitation, il s’était fabriquer son havre de paix. Un asile rien que pour lui dans un petit coin oublié de la bibliothèque. Entre la lettre Z et la petite étagère réservée pour les chiffres. Autant vous dire que le peu de gens qui fréquentait ce secteur cherchait habituellement les toilettes et ne s’y attardait pas plus que ça. Séparant les deux sections respectives, de grands rideaux ternis par le soleil et les années servaient aussi à cacher une fenêtre dans laquelle Nana prenait place. Réchauffé par les raies du soleil, caché du reste du monde par le rideau, le garçon avait tout le loisir de s’échapper. Loin.
À vrai dire, les larmes qu’il ne pleurait pas s’accumulaient à l’intérieur. Comme si il se remplissait tranquillement. À force, il finirait bien par se noyer. Il avait d’ailleurs pris la mauvaise habitude, lorsqu’il était malade, de cracher de l’eau.
Douce Élendra, ses soupirs muets le ramenait toujours loin des flots, mais à vrai dire cela ne pouvait plus durer. Il savait que ses rêveries n’étaient que chimères et que bientôt même sa belle lui tournerait le dos, dès qu’il tournerait la page. N’avait-il pas lu ce livre du début à la fin, de gauche à droite, de droite à gauche, à l’endroit à l’envers, en chinois, il connaissait la fin. Elle ne changeait pas. Un joli prince venait cherchait sa douce, l’emmenait loin et la rendait heureuse.
Nana ne lui en voulait pas. Grâce à ce chevalier, Élendra gardait le sourire. Il ne l’aurait pas fait ainsi sourire n’est-ce pas. En caressant la surface du papier blanc, sur le mot « fin », le jeune lecteur referma l’ouvrage. Il en avait lu des centaines, mais il gardait celui-ci avec lui en permanence. La bibliothécaire ne lui en tenait pas rigueur, il était si charmant ce gamin. Un peu étrange, bien entendu, avec ses chaînes au bras, mais il faut bien que jeunesse se fasse.
Lorsque Nana quitta son sanctuaire, la vieille dame replaçait ses lunettes en demi-lune d’un doigt tremblotant. Ses jointures noueuses étaient toujours à préparer un tricot pour on ne savait trop qui, elle ne parlait pas beaucoup d’elle ou de ses œuvres en laines. Un silence, c’est tout ce que l’adolescent désirait recevoir lorsqu’il calait dans son petit océan. Boum. Gloups. Boum. Gloups. Boum.
Son cœur étouffait, mais il sourit à la dame. Toujours l’air calme et sereine. Comme Élendra. Belle Élandra. Il effleura la couverture du livre. C’était sa bouée de sauvetage. Ce qui lui permettait de respirer.
Finalement il atteint la salle commune. Aux petites heures, après le couvre feu. Plus personne ne trainait à cette heure. Il était seul. Dans sa chambre, dans la pièce, seul. Seul mais pas tout à fait. Une drôle d’impression. Une présence oppressante, comme une ombre sans maître. Un chuchotement. Un soupir.
Nana rejoint la fenêtre rectangulaire qui menait sur les derniers instants de la nuit. Des amoureux clandestins s’embrassaient sous un arbre. Le garçon posa sa paume contre la vitre froide; L’autre main tenait ses livres contre son cœur. L’automne était particulièrement cru cette année. Enfin, peut-être pas, qu’en savait-il? C’était son premier automne. Un petit alvéole de bué se forma autour de son appendice manuel et il colla son front contre la fenêtre glacée.
Avant il ne voulait qu’une seule chose : Qu’on le laisse tranquille, mais maintenant…


-Qu’est-ce que je donnerais pour ne plus être seul.
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Sieranin Oliviana
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeLun 14 Déc - 22:42

La jeune fille s'était retirée dans sa chambre après les cours. Une bonne douche et hop, c'était parti pour les leçons. Elle fredonnait en même temps qu'elle était penchée sur une partition, vierge. Elle devait créer une mélodie, jouable au violon et qui devait refléter quelque chose qui lui était cher. Elle posa quelques notes sur le papier, étalant le noir sur les partitions immaculées.

Une heure.
Deux heures.
Trois heures.
Et zéro mélodie.

Pour une raison inexplicable, elle restait bloquée devant sa partition, incapable d'aligner deux notes sur le papier. Elle savait pourtant lesquelles, une fois combinées, formaient de jolis sons. Cependant, il n'y avait rien à faire, les notes restaient coincées dans sa plume. Elle soupira et passa une main sur son visage.

Elle savait bien ce qui la bloquait au fond, c'était le sujet, tout simplement. Créer une mélodie, elle savait faire. Jouer au violon, elle savait faire. Trouver quelque chose qui lui soit cher, elle... ne savait pas faire. Elle trouvait tout fade, rien n'attirait son attention plus qu'autre chose, elle n'avait goût à rien. Sa vie était semblable à un cours d'eau, filant sans détours, que rien ne touchait, même les barrages ne l'atteignaient pas. Immuable et impassible, son coeur ne battait que pour lui apporter l'oxygène nescessaire à sa survie, il ne tressaillait pour rien et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Ses sourires étaient fades, faux, ses rires sonnaient faux, maladroits, ses attitudes extraverties étaient maladroites, douloureuses...

Le seul sentiment qui l'atteignait était la mélancolie, une douce tristesse qui l'enveloppait et la maintenait sur le chemin de la vie. Elle aimait ressentir cette langueur monotone qui rythmait les instants où elle était seule dans sa chambre ou lorsqu'elle écoutait de la musique en fixant pendant une éternité un tableau dans les musées. Ce n'était pourtant pas suffisant, elle aurait voulu que cela dure toujours, cela ne durait qu'un instant. Un instant qui devenait douloureux, attirait son admiration et plus elle voulait s'en saisir, moins longtemps elle en profitait. Elle avait peur qu'il ne la quitte un jour, la laissant seule face à ce monde terne et gris. Face à ses personnes sans saveurs, ses couleurs invisibles.

Une fois de plus, il la quitta et elle ouvrit les yeux. Un soupir trouva sa route à travers ses lèvres et elle attrapa un pull informe qui traînait sur le bord de son lit. Les cheveux tirés en arrières avec une grosse pince, un vieux jean troués et son pull défraichi, la jeune fille attrapa son violon, ses partitions et sortit en catimini de sa chambre pour descendre jusqu'au second étage. Elle ne savait pas trop où aller et choisit la salle commune, au hasard. Elle pensait ne trouver personne à cette heure dans la salle assombrie par la nuit. Une silhouette se découpait pourtant dans l'embrasure d'une fenêtre et quelques mots résonnèrent dans la pièce.

Siera déposa ses affaires sur une table et s'assit à côté, posant ses pieds sur une chaise. Elle ne put s'empêcher de répondre, un sourire malin sur les lèvres.

- Il faut croire que tes voeux sont exaucés...
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Nana
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeMer 16 Déc - 2:25

Le fait qu’il y ait quelqu’un aurait dû le rendre heureux, certes, mais le fait que ce soit une femme mina sa joie considérablement. Maintenant, il n’avait plus qu’à compter les minutes avant qu’elle ne le traite de tous les noms ou bien qu’elle ne le frappe.
Pour l’instant tout allait bien, comme d’habitude. Elle lui parlerait, il répondrait ensuite elle dirait quelque chose de gentil, elle sourirait, son sourire l’hypnotiserait et une fois qu’il sortirait de sa rêverie, elle lui collerait une bonne droite. À force, il faut croire que le garçon s’y était habitué. C’est vrai que son vœu avait été exaucé, mais… Ne dit-on pas qu’il faut faire attention aux souhaits que l’on fait. Enfin, après avoir poussé un long soupir – ce qui était normal compte tenu de la suite probable des événements.- Nana se retourna pour faire face à la jeune femme assise sur le divan. Un violon reposait sur la table basse éburnée, elle avait les cheveux encore humides et un air blasé, limite hautain. À son avis, elle, elle lui donnerait une claque. Voire un coup de poing. Peut-être ferait-il mieux de partir? Après tout, ce serait ce qu’il y a de plus logique à faire. Pourtant, il sentait que ça mettrait un froid et qu’elle le prendrait probablement pour elle.
Un nouveau soupir. La claque allait faire mal, mais si il continuait d’essayer il réussirait peut-être à obtenir d’une femme une attitude amicale. Douce. Comme Élendra. Une petite caresse sur la 4ième de couverture de son ouvrage.
Plus il la regardait, plus il trouvait que cette jeune fille ressemblait à la princesse. Sa chevelure longue, légèrement ondulée – surement à cause de la douche-. Il l’avait déjà vu en fait. En biais, pendant son cours de français, elle ne venait pas très souvent. Peut-être avait-elle des problèmes de santé? Elle portait des robes longues et sombres, un drôle de maquillage et elle avait l’air d’avoir pleuré. En la voyant, ainsi, il avait eu envie d’aller la voir et lui demander ce qui n’allait pas, mais vu son succès prononcé avec les membres du sexe opposé, il s’était dit qu’il risquerait d’aggraver la situation.
Sans bruit il s’assied à côté de l’inconnue. Oh! Pas trop près. Juste pour pouvoir lui parler sans crier. Il n’avait pas envie de se faire chopper par le corps enseignant. Ils lui faisaient peur parfois. Enfin, il ne voulait pas avoir à se justifier devant le directeur comme cette fois où il s’était réveillé dans la salle de douche des femmes.
Il en frissonnait encore. Quel mal aise. Tout le pensionnat avait été au courant en à peine deux semaines. À vrai dire, cette fille devait être la seule qui n’était pas au courant. C’était peut-être un signe. Depuis combien de temps la fixait-il en silence? Quoi qu’il en soit, il préféra regarder ailleurs pour éviter qu’elle ne le croie complètement fou. Nerveux? Le seriez-vous si vous aviez l’impression de faire face à une bombe prête à exploser?


-T-Tu es dans mon cours de français, non? Ah! Désolé, je viens de te tutoyer. Ça te dérange que je dise tu?

Il fourragea nerveusement dans ses cheveux. Ça commençait mal, il devait avoir l’air aussi à l’aise qu’un homard qui ballotte au dessus d’une bassine d’eau bouillante. Que dire qui ne mettrait pas la demoiselle en colère.

-J’ai déjà vu un de tes dessins en exposition. J’ai beaucoup aimé, c’était très fort. À vrai dire, ça m’a littéralement bouleversé! (Il prit place sur une chaise à l’envers, les bras croisés sur le dossier.) Je n’ai jamais vraiment été fan de l’art – enfin, je crois- mais… enfin, c’est futile comme commentaire, je suis désolé. Et puis tu travailles.

Il jeta un œil à la partition vide.

-Panne d’inspiration ou sujet inintéressant?
Il appuya son menton dans le pli de ses coudes.
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Sieranin Oliviana
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeVen 18 Déc - 13:56

La jeune fille restait penchée sur sa partition, écoutant distraitement ce que disait le garçon. Il la fixait, elle en était certaine, pas besoin de le regarder pour le comprendre. Et cela l'amusa, elle esquissa un sourire, gribouillant de petits visages dans le haut de sa feuille, incapable de se concentrer sur son travail.

Ce ne fut que lorsqu'il vint s'asseoir à côté d'elle, qu'elle leva la tête pour jeter un coup d'oeil vers lui. Elle le parcourut rapidement de son regard de lune, s'attardant quelques instants sur les chaînes qu'il portait. Elle restait stoïque mais pourtant ce "bijou" l'intriguait au plus haut point. Une chaîne aussi longue devait être lourde et loin d'être pratique. Venait-il de sortir d'une répétition de théâtre? C'était le plus probable selon elle mais de là à savoir si c'était bien le cas...

Les réactions du jeune homme élargirent le sourire amusé de Siera. Il semblait mal à l'aise, peu sûr de lui en lui parlant. Enfin, apparemment, ils avaient cours de français ensemble... L'adolescente chercha dans sa mémoire mais ne se souvint pas de l'avoir jamais vu en cours. Il fallait dire aussi que lorsqu'elle assistait au français, elle jetait plus de regard par la fenêtre que dans la classe. Non pas qu'elle était surdouée, loin de là! Mais elle n'avait pas besoin qu'on lui répète trois cent fois la même chose pour qu'elle comprenne, ce que faisait la plupart des professeurs dans cette matière. C'était d'un ennuis...

- On doit avoir à peu près le même âge et nous ne sommes pas dans la haute société, alors tu peux me tutoyer si ça te fait plaisir. Moi en tout cas je ne m'en priverais pas. Par contre, je ne me souviens pas de t'avoir déjà vu en français. Je me souviendrais peut-être de ton nom en revanche...

Il la complimenta sur un dessin qu'il avait vu en exposition. Loin d'être gênée ou embarrassée comme la plupart des autres filles l'auraient été, l'adolescente se contenta de le remercier, après tout, pourquoi être gênée lorsque l'on a fait du bon travail et que l'on mérite des compliments? C'est stupide de jouer au modeste alors qu'on attend que ça. Et elle détestait l'hypocrisie... dans ce genre de situation.

L'inconnu enchaîné en revint à la partition posée sur les genoux de Siera. Cette dernière laissa tomber un soupir et se rembruni, comme si une barrière venait soudainement de se dresser entre elle et son interlocuteur à cette simple question.

- Sujet compliqué je dirais. On doit représenter en musique, pour violon, ce qui nous est de plus cher. C'est facile quand on a quelque chose qui nous est cher mais sinon...

Elle laissa sa phrase en suspens et secoua la tête légèrement, posant de nouveau son regard sur le jeune homme, bien décidée à changer de sujet.

- Au fait, qu'est-ce que tu fais ici, à cette heure, toi?
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeDim 20 Déc - 3:51

C’est vrai qu’il n’était pas là depuis très longtemps et qu’il avait dû la voir une fois depuis qu’il était ici. Cette fille était un peu comme un fantôme qu’il apercevait de temps à autre. D’ailleurs peut-être était-ce une hallucination? À vrai dire, au point ou il en était, Nana ne faisait plus de manière avec les spectres et autres phénomènes que son cerveau lui imposait. Ça l’arrangeait, même, puisqu’un produit de son imagination ne pouvait pas s’emporter et le gifler.

« Me voilà à comparer une fille à un fantôme, je dois être en train de devenir complètement cinglé »

Il déglutit avec difficulté lorsque son visage se referma. Certain d’avoir encore dit quelque chose de déplacé, il attendit la sentence en silence et fût plus qu’étonné de la voir continuer sans plus.
Ce qu’il faisait ici? Il regardait les amoureux par la fenêtre. Il essayait de comprendre; Résoudre un mystère sans indice. Trouver la réponse à une question trop simple. Fermer les yeux sur la clé de son existence. Repenser à ces chaînes qui le suivaient partout comme un cauchemar permanent.


-J’essayais de repousser une question au fin fond de ma tête pour me permettre de dormir un peu. Sinon elle me hante et j’ai déjà bien assez de fantôme dans mes songes.

Sa réponse était-elle étrange? Sans doute. Habituellement personne ne l’écoutait alors il disait toujours des choses étranges, sans prendre la peine de formuler sa phrase de manière plus traditionnelle. L’adolescent soupira. C’était la plus longue conversation qu’il avait réussit à tenir avec un autre être humain depuis son arrivée, ce n’était pas le moment de tout gâcher; Au contraire, il fallait poursuivre dans cette voie.
S’octroyant le droit de sourire timidement, Nana se redressa un peu sur sa chaise.


-On m’a appelé Nana. Mais si tu me connaissais un autre nom, dis-le moi, ça m’aiderait beaucoup.

Il tendit la main vers la jeune femme.

-Enchanté.

Sans attendre qu’elle ne la prenne – ou pas- l’adolescent retira sa main et se tourna vers la fenêtre. Un drôle de bruit résonnait dans la pièce, une sorte de tic tac grave.
Il se tourna vers son interlocutrice. Elle ne semblait pas entendre le son. Au même moment, le bruit s’évanouit en un soupir laissant le garçon perplexe sur sa chaise éburnée. La violoniste devait le prendre pour un fou et elle avait probablement raison. Il fallait faire diversion et ses yeux se posèrent sur la partition qui se présentait à lui comme une issue de secours lors d’un incendie.


- Peut-être qu’il faut que tu te changes les idées un peu pour faire quelque chose de potable? Ajouta-t-il, l’air de rien. Il suffit parfois d'oublier le problème pour trouver la solution.
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Sieranin Oliviana
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeMar 22 Déc - 14:05

Ce garçon était un peu farfelu avec ses drôles de chaînes, sa façon de parler, de la dévisager comme si elle était quelqu'un d'étrange elle aussi. Cette pensée lui tira un petit sourire. Après tout, c'était justement l'idée qu'elle voulait donner aux autres. Et cela marchait toujours quand elle était habillée en "gothique", alors que là, elle semblait déjà plus "normale". Limite "hippie" d'ailleurs. Avec ses vêtements sans vraies formes et ses cheveux en pagailles juste attachés en une queue de cheval.

Sans crier gare, la jeune fille releva la tête et chercha le regard de Nana, puisque tel était son nom. Elle grava dans sa mémoire les paroles qu'il avait prononcé et nota mentalement de lui demander plus tard leur signification. En attendant, elle lâcha simplement:

- Dis, tu trouves que je suis bizarre?

Elle attendit sa réponse, se doutant que sa question allait sembler étrange au garçon. Tant pis, c'était fait maintenant, plus question de revenir en arrière. Et puis après tout, elle avait bien le droit de savoir ce qu'il pensait d'elle, non?

Cependant, elle enchaîna aussitôt sur autre chose. Un autre sujet, qui touchait Nana cette fois et non plus elle. Revenant sur ce qu'il lui avait dit plus tôt, la jeune fille s'approcha pour attraper la chaîne qui tombait au sol, elle la regarda et la tritura quelques instants, sans vraiment se soucier des réaction de son camarade. Lorsqu'elle eut fini ce petit examen, elle redressa la tête.

-Pourquoi portes-tu ces chaînes? Elles doivent te gêner pour te déplacer, non?

On pouvait lire dans le regard de la jeune fille une grande curiosité, qui faisait presque luire ses prunelles lunaires. C'était assez rare qu'elle montre un tel intérêt pour une personne, mais ce garçon l'intriguait et puisqu'ils étaient seuls, autant profiter du manque de témoin pour poser les questions qui lui trottinaient dans la tête. Et qui savait, peut-être qu'au final, ils arriveraient à s'entendre. Enfin, ne mettons pas la charrue avant les boeufs...
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeMar 29 Déc - 22:55

Nana crut apercevoir un sourire se dessiner sur le visage pâle de la jeune femme. Sans trop chercher à comprendre ce qui l’amusait – il y a bien longtemps que l’adolescent ne cherchait plus à comprendre ce qui se passait autour de lui- le garçon poursuivit son exploration visuelle du visage de son interlocutrice.
Elle ne lui avait toujours pas dit son nom.
Peut-être ne voulait-elle pas qu’il le sache. Il faut dire qu’il avait l’habitude, mais il aurait aimé pouvoir mettre un nom sur son visage. Des joues rondes, pas comme celle des personnes bien en chaire, elles semblaient lisses et douce. Comme une pêche qui manquerait de soleil. Sans embonpoint, sans un manque flagrant de masse corporelle, elle avait trouvé le juste milieu et le portait avec une grâce poupine. Même sans son maquillage habituel, on avait l’impression de lui devoir un respect bien mérité.
N’importe comment, elle ressemblait à Élendra sans lui ressembler. Leurs cheveux n’étaient pas de la même couleur, ni leur style vestimentaire ou leur manière de parler. Ce point intrigua Nana qui fixa plus intensément la jeune fille jusqu’à ce que deux billes d’acier viennent se frapper à ses pupilles smaragdines. Sans trop savoir pourquoi, il se pétrifia sur sa chaise. La réaction la plus logique qui lui vint à l’esprit fût de déglutir et se taire en observant ses croissants de lune qui le fixait calmement. Que cherchait-elle en lui pour fouiller ainsi son regard? Il devait avoir dit quelque chose de mal; La gifle imaginaire lui brula à nouveau la joue alors qu’il attendait que l’illusion prenne vie, mais l’étudiante ne sembla esquisser aucun geste. Si le silence avait pu être palpable, Nana serait probablement en train de s’étouffer avec.
Finalement, elle prit la parole; Posa une question. « Tu trouves que je suis bizarre? ». Nana resta sous le choc un instant. Bizarre? Elle se demandait si il la trouvait bizarre?


-C’est moi qui devrait te demander si tu me trouves bizarre, Soupira-t-il pour toute réponse. Je parle tout seul, j’entends des bruits bizarre, je te fixe sans rien dire et je dois probablement…

Sa phrase se suspendit lorsqu’elle prit sa chaîne dans sa main. Elles étaient froides. Il ne savait pas comment l’information lui parvenait, mais il savait que sa main était froide, que sa poigne n’était pas rude ou forte et que son geste le fit rougir jusqu’aux oreilles.
C’était comme si elle venait de lui prendre la main (ou un endroit plus personnel) sans savoir pourquoi, c’était comme si ce bout de métal hideux était devenu un nouveau membre de son corps. Il fallut au garçon une bonne dizaine de minutes pour réussir à assimiler la question de l’inconnue et la réponse dans sa tête. Une réponse intelligible, ça va de soit. Il aurait été beaucoup trop facile de répondre « Frglish argh hihihi » mais à la place il crût plus simple de prendre de se taire un peu plus longtemps et avoir l’air boufon de la reine que l’ouvrir tout de suite et le prouver! Finalement il opta pour la réponse franche.


-Je n’arrive pas à la retirer et elles semblent toujours éviter les obstacles et ne m’ont jamais vraiment ennuyé. Balbutia-t-il à moitié, mais au moins la phrase avait une structure et de véritables mots. J-je suis désolé, mais pourrais-tu éviter de la… de… de faire ça s’il te plaît. Ajouta-t-il en prenant avec calme et la délicatesse d’un marchand de porcelaine la main – qui était effectivement froide- de son interlocutrice et l’éloigner de ses liens. Ce n’est rien contre toi, je t’assure, c’est moi qui… est bizarre.

Nana soupira longuement. Il ne pouvait quand même pas lui dire qu’il avait l’impression qu’on lui caressait la joue à chaque fois que quelqu’un effleurait ses chaînes dans les couloirs, mais d’un autre côté il aurait vraiment l’air snob s’il lui interdisait d’y toucher comme si c’était un objet de culte.

-Cette chaîne, c’est une malédiction… si tu y touches, j’ai peur qu’elle te porte malheur à toi aussi.

Ce n’était qu’à moitié vrai. Ces chaînes étaient une malédiction, c’était vrai. Maintenant qu’il l’avait dit, il avait peur, effectivement, qu’il n’arrive malheur à sa camarade; mais jamais il n’avait eût preuve de ce qu’il avançait et ce n’était pas la raison principale.
Jamais elle ne voudrait croire que lorsqu’elle avait agrippé sa chaîne son bas ventre avait été secoué de chatouillements aussi agréables que répréhensibles. Une telle affirmation l’élèverait au rang de fou à lié, voire pervers et il préférait éviter. Peut-être que ça aurait été vrai, après tout, il s’était bien réveillé dans les douches des filles après une absence. Était-il condamné à vivre seul parce qu’il était différent?
Alors que son regard se perdait dans les motifs saccadés du tapis de la salle commune, Nana prit conscience qu’il tenait toujours la main de la jeune femme par le poignet. Après l’avoir libéré, il passa une main embarrassé derrière sa nuque et ajouta, sans oser lever les yeux pour échanger ne serait-ce qu’un regard avec elle, craignant qu’un coup d’œil pleutre ne croise le sien emplis de son courroux.


-Tu n’es pas bizarre. Tu es juste différente et… ce n’est pas une mauvaise chose. Il en faut des gens différents. Les gens normaux croient le contraire et ils ont décidé que c’était quelque chose de mal, alors ils les traitent de bizarre ou d’hurluberlu, mais je crois… je crois sincèrement que les gens différents ils sont bien plus intéressant et ils valent bien mieux qu’un million de gens normaux.

Suite à cette déclaration, une bonne demi-douzaine d’insultes mentales et de regret se firent repousser d’un bloc alors que l’adolescent se redressait sur sa chaise et oublia un instant sa peur incontrôlée des représailles que pouvaient contenir le regard de son interlocutrice. Il se trouva le courage de lui offrir un sourire qui ne s’était pas montré depuis plusieurs mois. Un sourire sincère, peut-être un peu timide comme chacune des émotions que Nana exprimait.

-Si tu veux… on peut chercher ensemble quelque chose qui peuvent t’être cher. Je ne crois pas que j’irai dormir cette nuit et ça me changerait un peu les idées, proposa-t-il en tentant de masquer sa timidité.
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeSam 9 Jan - 14:08

En prenant dans ses mains les chaînes du jeune garçon, l'adolescente ne s'était pas attendue à une telle réaction. Elle avait l'impression que si elle l'avait embrassé, là maintenant, l'effet aurait été le même. Elle ne put s'empêcher de trouver cela amusant et sourit légèrement. Elle hésita à caresser la chaîne pour savoir quelle serait la réaction de Nana mais elle se retint, ça ne valait pas la peine de le gêner davantage, bien qu'elle trouva cela des plus intriguant qu'il rougisse à ce point juste parce qu'elle avait touché un malheureux bout de ferraille.

Visiblement plus que gêné, il fallut un bon moment au jeune homme pour lui répondre. A vrai dire, le fait que Siera le fixe avec attention ne devait en rien l'aider à faire le tri dans son esprit. Enfin, il pondit tout de même une réponse après bien dix minutes à vu de nez mais son explication valait bien le temps d'attente d'après la demoiselle. Les chaînes étaient selon lui une sorte de malédiction et il ne pouvait pas les enlever. Elle aurait volontiers étudié ça de plus près s'il ne lui avait pas fait lâcher le métal. Ses mains étaient incroyablement chaudes comparé aux siennes, enfin, il fallait dire aussi que les siennes étaient toujours froides, en toute saison, par n'importe quel temps. Encore un détail qui déplaisait à certains et sur lequel elle jouait beaucoup aussi.

La jeune fille resta interdite et cogita sur le moyen d'en apprendre plus sur cette chaîne pendant que Nana lui parlait. Selon lui, elle n'était pas bizarre, un bon point en somme, et elle était simplement différente de la majorité des élèves et des humains. Apparemment, ça n'était pas pour lui déplaire d'ailleurs, ce qui amusa à nouveau Siera.

Le sourire qu'il lui offrit peu après fit disparaître le sien en une fraction de seconde. Percuté de plein fouet par cet élan de sincérité auquel elle n'était pas habituée, elle resta presque choquée. Depuis qu'elle était ici, les seuls sourires qui lui étaient destinés étaient moqueurs ou hypocrites. Mais celui-ci semblait plutôt amical, changement radical qui la troubla. Elle resta bête un petit moment à le fixer avec des yeux de merlan fris avant de secouer la tête.

- Au fait, je m'appelle Sieranin mais je préfère que tu m'appelles Siera., lança-t-elle pour reprendre contenance en lui rendant son sourire.

La proposition de Nana enchanta tout bonnement sa camarade. Ce n'était pas très réglo comme truc mais bon, seule, elle ne voyait rien qui lui tenait à coeur au point de le faire ressortir sur une musique. Elle garda pourtant dans un coin de sa mémoire l'histoire avec la chaîne, se promettant d'en apprendre plus dessus et pourquoi pas d'aider le garçon à s'en défaire si elle pouvait lui venir en aide.

- Merci beaucoup de me proposer ton aide. Honnêtement, je sais pas comment j'aurais fait toute seule...
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeLun 11 Jan - 6:37

Encore un peu sous le choc à cause de sa chaîne, ou plutôt de ce qui venait de se produire à cause d’elle, il préféra éviter le sujet. Ne plus en parler du tout. Elle le prendrait pour un cinglé; Elle n’aurait pas tort.
Sa réponse parut la satisfaire un moment, puis son sourire s’éteint. D’un coup sec, presque violement. Il avait l’impression que ses yeux allaient s’immiscer hors de leurs orbites et rouler tranquillement sur le sol, sans cesser de le fixer. Ça y est! Ça y est! Il avait fait la boulette, il avait dit une idiotie ou fait quelque chose de mal avec son visage. Nana voulut se reculer mais n’en fit rien, il regarda son visage redevenir normal et elle changea de sujet. Brillante idée, il semblerait que personne ici n’avait envie de parler de ce qu’il venait de ce produire et avait honte de quelque chose, c’était parfait pour le garçon qui sauta à pied joint dans la porte que lui ouvrait sa camarade. Sieranin. Siera. Le nom semblait presque rebondir dans sa tête, se heurter à aux parois osseuse de sa boîte crânienne, se décupler à chaque choc, s’entremêler, danser la valse.


-Siera…Sieranin…Siera… Fit-il à voix haute, évacuant ainsi ce ballet mentale de lettres et de syllabes. C’est un prénom magnifique, s’entendit-il dire.

Reprenant lui-même un peu ses esprits, il s’approcha avec la prudence qu’on accorderait à un homme qui tente d’aller flatter un lion sauvage. L’adolescent ne savait toujours pas si la musicienne lui en voulait encore et préférait battre en retraite dès qu’elle montrerait des signes d’hostilités.
Contrairement à ce que Nana avait prévu, elle n’en montra aucun et le remercia, même, de l’aider. Il déposa sa chaise face à la table basse qui, elle, faisait face au grand canapé sur lequel était assise Sieranin.


-Attend un peu qu’on ait trouvé quelque chose avant de me remercier, je n’ai pas de talent en musique et j’ai peur de nuire plus que d’aider.

Suite à cette introduction, l’étrange garçon se passa une main pensive dans ses cheveux, déjà visiblement ébouriffés.

-Quelque chose qui nous ait cher… Réfléchit-il à haute voix. Déjà il faut que tu penses à ce qui fait en sorte que tu te lèves le matin. Ce qui te donne envie de sourire. Je ne sais pas… Pour moi ce serait sûrement une montagne de sucreries, affirma-t-il, espiègle. Je ne pourrais jamais m’en passer, mais je pense tu cherches quelque chose de plus profond que des biscuits et du chocolat.

Son regard émeraude se perdit dans les poils drus du tapis sous ses pieds.

-On pourrait penser à un être qui te serait cher… Peut-être un ami, de la famille, un petit copain? À vrai dire, je pense qu’une personne n’est pas obligé d’exister pour être un être cher.

Les pensées de Nana bifurquèrent tranquillement vers Élendra, si douce, si belle. Il aurait voulu la connaître. À vrai dire, à cet instant précis, l’adolescent se dit que Sieranin et la princesse s’entendraient probablement très bien. Elles vivaient seules sans pour autant être coupé du monde. Il ne pensait pas que la jeune fille est le cœur noirci par la solitude, parce que parfois la solitude est une très bonne amie. Elle guérissait le cœur, mais pouvait faire très mal lorsqu’elle le décidait. La solitude ne l’aimait pas ou bien elle l’aimait trop – il ne savait pas encore déchiffrer les émotions des métaphores- elle le collait comme sa tache de naissance (situé sur son omoplate droite, à côté de celle de gauche) et le piétinait lorsqu’il était au plus bas. C’était dans ces moments-là qu’il se réfugiait dans son monde et qu’il rejoignait Élendra.

-Est-ce que tu lis souvent? Tu ne t’es jamais attaché à un personnage? Tu as l’impression de le connaître si bien que tu le vois, que tu l’entends, que sa présence te rassure? … Pardon je dis encore des choses bizarres.

Nana poussa un soupir et se prit la tête entre ses mains.

-Je n’ai pas l’impression de t’aider beaucoup et en plus je ne parle que de moi, s’exclama-t-il avant de reporter son attention sur elle. Parlons plutôt de toi, après tout, c’est toi l’artiste et c’est de toi qu’il s’agit. Alors, changement de tactique: Dis-moi ce que tu aimes et on trouvera ensemble quelque chose de bien.

Il sourit à nouveau, sans s’en apercevoir et attendit sa réponse sans la presser.
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeLun 11 Jan - 14:49

La jeune fille manqua de laisser échapper un rire. Son prénom? Magnifique? Mouais, bof. Il était surtout terriblement peu commun et intriguait souvent et en plus de n'exister dans aucun calendrier, il sonnait affreusement mal à ses oreilles. Sieranin. C'était surtout le "nin" à la fin qui la gênait, raison pour laquelle elle le raccourcissait en Siera, qui sonnait déjà beaucoup mieux. Quelle idée avait eu ses parents de la nommer ainsi, franchement. Ils voulaient vraiment qu'elle soit regardée comme une bête de foire ou étaient-ils simplement stupide? La question revenait souvent dans son esprit et elle préférait croire qu'ils étaient juste des abrutis finis.

- Je ne le trouve pas si magnifique que ça. En plus, avec un tel nom, je n'ai pas de fête. Mes parents l'ont totalement inventé il me semble et j'ai eu beau chercher, il n'y a pas de Saint Sieranin dans aucune religion. Elle laissa tomber un soupir avant de reprendre. Remarque, c'est peut-être mieux comme ça après tout...

La jeune fille laissa son regard se perdre dans l'immensité sombre du tapis avant de tomber sur l'étui de son violon et donc revenir à des choses un peu plus concrètes que l'histoire de son prénom. Nana s'approcha de là où elle était installée, ce qui attira de nouveau le regard de la brunette sur la chaîne du jeune homme. Elle se força pour regarder ailleurs et ne pas devenir trop insistante. Elle se concentra sur les paroles du garçon plutôt que sur sa chaîne qui l'intriguait de plus en plus. Comme une cocotte sur le feu, Siera menaçait d'exploser à tout instant et de le questionner de nouveau sur ce lien froid qui entravait ses poignets.

- Même si on ne trouve rien, c'est l'intention qui compte, non? Donc, je te remercie plus pour ça que pour ce qu'on trouvera, si on trouve. Ce qui fait qu'au final, tu auras droit deux remerciements de ma part, raisonna Siera.

Elle écouta ensuite le jeune homme, ce qu'il disait était tout à fait juste, le problème c'était bien de trouver justement. Elle avait beau retourner la question, les idées de Nana dans tous les sens, il n'y avait qu'un mot qui s'imposait en lettres capitales dans sa tête, aussi noires que le néant: RIEN. Ce qui la faisait se lever le matin: RIEN. Ce qui lui donnait envie de sourire: RIEN -d'ailleurs, c'était bien pour ça qu'elle ne souriait quasiment jamais-. Quelqu'un qui lui serait cher: PERSONNE. Ses parents l'insupportaient, ses frères, elle les trouvait trop fade et les ignoraient maintenant. Des amis? Elle n'en avait aucun, quant à un petit n'en parlons même pas. Aucun des garçons de l'école ou d'ailleurs n'avait réussi à la faire s'intéresser à lui plus de quelques secondes. En fait, Nana devait bien être le seul à qui elle ait adressé plus de trois mots depuis son arrivée ici.

La jeune fille resta interdite un moment, se contentant d'écouter la suite des paroles du garçon. Il lui demandait si elle ne s'était jamais attachée à un personnage de livre. A vrai dire, si, à tous d'ailleurs. Le moindre héros, elle rêvait de pouvoir se nicher au creux de ses bras, d'entendre sa voix la réconforter, de se faire une place dans son monde, elle rêvait que les héroïnes étaient les soeurs qu'elle n'a jamais eu, qu'elles lui apprendraient comment manier les si belles épées décrites sur de longues pages mais tous lui brisaient ensuite le coeur, ils ne pouvaient pas sortir des pages, ils ne pouvaient que la bercer d'illusions douloureuses. Aussi belles qu'un miroir magique mais lorsque le miroir se brise, les éclats volent pour lui trancher la gorge, lui percer le coeur et faire rouler des larmes sanguillonantes le long de ses joues. Au final, ils ne laissaient qu'amertume et désespoir mais elle ne pouvait s'empêcher de continuer à lire, ne serait-ce que pour passer le temps et se prouver par cette douleur qu'elle existait toujours sur le monde.

Plongée ainsi au coeur de ses plus noires pensées, la jeune fille loupa presque le pion qu'elle voyait faire sa ronde à travers la porte ouverte. Sans même prendre le temps de répondre à Nana, elle attrapa son violon, son cahier de partition d'une main et saisit rapidement le poignet du jeune homme de l'autre, rencontrant au passage la chaîne mais elle n'y prêta pas attention, trop empressée ne serait-ce que pour faire attention aux réactions du garçon. Elle l'entraîna ainsi derrière le canapé qui par chance était en face de la porte et plaqua sa main sur la bouche de Nana, histoire qu'il ne lui demande pas d'explication pour le moment pour ne pas alerter le surveillant. Ne sachant pas quand le pion allait passer exactement de ce côté, la jeune fille s'approcha de l'oreille de Nana pour murmurer.

- Désolée mais j'ai vu un pion dans le couloir, il va certainement passer dans pas longtemps ici, alors on va devoir attendre là si on ne veut pas se faire tirer les oreilles. Et pour te répondre: Il n'y a rien que j'aime vraiment.

Siera retira ensuite sa main de la bouche du jeune homme et replia les jambes pour poser son menton sur ses genoux, fixant une chose invisible au sol, le regard dans le vague. Pourquoi lui faisait-elle assez confiance pour lui dire franchement ça? Elle ne se comprenait même pas elle-même et lâcha un soupir mental.
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeMar 12 Jan - 5:13

[i]Ses efforts ne semblaient mener à rien, le visage de sa camarade sembla même se rembrunir un moment. Il avait l’impression de voir des larmes miroiter dans ses yeux. Un horrible sentiment de culpabilité le saisit à la gorge, Nana ne voulait pas noircir son cœur, il voulait essayer de lui rendre le sourire; Son sourire était spécial, comme celui de sa princesse, mais différent. Sieranin avait son propre sourire et Élendra le siens, mais pourtant, ils avaient le même effet sur lui. Libérateur, doux. L’adolescent voulait retrouver ce rayon de bonheur à la commissure de ses lèvres. Il s’apprêtait d’ailleurs à ouvrir la bouche et dire la première chose qui lui passerait par la tête pour lui remonter le moral, lorsque son visage se décomposa et qu’elle lui agrippa le poignet.
Si son couinement était parvenu à ses oreilles, la jeune fille aurait probablement lâché son poignet immédiatement, mais Nana se mordit les lèvres avec une force inouïe pour s’empêcher d’en pousser un plus fort. Il reversa la chaise au passage et se fit entrainer derrière le meuble sans aucun avertissement. Il faisait noir, mais il discernait encore ses traits grâce à la lumière timide de la lune. Sa main percuta une question en plein vole et s’abattit sur sa bouche, sans aucune violence. Elle était froide et pourtant, il avait l’impression que sa peau se réchauffait à son contact; Le rouge lui montait aux joues et réchauffait les paumes glacées qui retenait toujours ses mots dans leur cocon. Personne ne l’avait encore touché de cette façon. Habituellement, lorsqu’une main s’approchait de son visage, c’était pour le gifler. Sa gêne ne fut qu’accentuée lorsqu’elle lui glissa quelques mots à l’oreille. Son souffle effleurait avec paresse son lobe d’oreille et il sentit quelques cheveux rebelles s’agiter mollement. C’est à peine si Nana écoutait ce que la jeune fille lui disait. Un pion?
Face à ce changement subit de courant de penser, l’adolescent retrouva un semblant de teint normal. Sieranin n’aimait rien. Enfin, il n’y avait rien qu’elle n’aime vraiment. Quelque part, il se sentit un peu triste. Rien ne la poussait à se lever le matin? Impossible. Si c’était le cas, c’est sûr qu’elle ne se lèverait pas. Il devait y avoir une force qui la faisait se lever le matin. Il en serait incapable. Vivre sans rien ni personne, ne pas sourire. C’est vrai qu’il n’avait aucune raison de sourire parfois, mais il le faisait quand même, parce qu’il croyait dur comme fer qu’il était capable de se faire des amis si il souriait. Ça l’aidait, même, à ne pas pleurer. Une vie sans sourire.


-Eh, lança-t-il à mi-voix, il ne faut pas faire cette tête. Je ne te connais pas beaucoup, mais tu m’as l’air de quelqu’un de bien et les gens bien ne devraient pas chercher des réponses dans un vieux tapis poussiéreux avec les cinglés dans mon genre, ils devraient… je ne sais pas… Danser sous une pluie de fleur.

Il fit voltiger ses mains en l'air pour illustrer une pluie de pétale et s’approcha d’elle avec prudence avant de se laisser tomber le plus silencieusement possible sur les fesses, épaule à épaule.

-Je suis sûre que tu as déjà connu le bonheur, même si il n’a pas duré et qu’il s’est éteint. Tu devrais te concentrer sur l’instant où tu l’as vécu qu’à la façon dont il a finit, poursuivi-t-il. C’est comme l’amour, on sait qu’on aime quelqu’un, qu’on vit avec lui quelque chose de merveilleux et d’unique, mais on est aussi conscient que ce n’est peut-être pas pour la vie. Pourtant, si on ne prend pas le risque, on ne connaîtra jamais le bonheur de serrer quelqu’un contre soi ou d’échanger des regards en coin… Enfin, c’est ce que je pense. Je lis peut-être trop de roman à l’eau de rose. Je n’ai jamais pris de rateau, mais beaucoup de gifle au visage et je sais que c’est souvent plus compliqué qu’il n’y parait. Je simplifie peut-être un peu trop les choses…

Son regard croisa le reflet de la lune sur le métal de son bracelet argenté.

-Tu sais, souffla-t-il, le bonheur, c’est quelque chose de léger et fragile. Comme un flocon de neige. Lorsqu’on le tient dans nos mains, il fond, mais si on se concentre sur celui-là, on oublie les autres qui vont tout simplement s’écraser autour de nous. (Il appuya sa tête sur ses propres genoux et lui sourit calmement.) Mais même si on ne bouge pas, il y a parfois un autre flocon qui se glisse sur notre paume sans qu’on s’y attende. Je suis sûr que tu as croisé un autre bonheur dans ta vie, il faut juste chercher dans les petites choses.

Ses yeux croisèrent son regard d’acier et son sourire s’élargit. Il osait croire qu’elle avait vécu un de ces moments « flocon-de-neige » et si elle n’en avait pas vécu, il trouverait un moyen de lui en faire vivre. Il en fit la promesse. Il ne voulait plus voir ce regard vide et ses larmes invisibles qui coulent le long de ses joues de porcelaine.

-Ce soir, j’ai l’impression que c'est toi, mon flocon, murmura-t-il avec simplicité.

Nana avait l’impression d’avoir une amie à ces côtés. Peut-être n’était-ce pas le cas; Peut-être que demain elle l’enverrait bouler dans les corridors si il lui adressait la parole, mais ce soir, elle l’avait écouté, elle lui avait parlé, ils avaient eu une conversation. Oui, ce soir, elle était son flocon.
L’adolescent détourna le regard, il risquait de la mettre mal à l’aise si elle ne partageait pas ce sentiment. L’amitié ne s’impose pas, si elle ne voulait pas être son amie, il allait la rendre inconfortable. Il attendrait qu’elle décide si elle voulait oui ou non de son amitié, ce serait plus facile et il ne se ramasserait plus de claques.
Les pas résonnèrent dans le couloir en decrescendo, la personne devait s’éloigner. Le garçon n’ouvrit pas la bouche, il regardait la lune par la fenêtre et n’avait aucune envie de se lever, de partir.
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeMer 13 Jan - 1:09

Le regard vide de la jeune fille détourna son attention du tapis lorsque l'épaule de cette dernière sentit quelque chose d'inhabituel contre elle. Les prunelles reflétant étrangement le reflet des rayons de lune virent alors que la "chose" inhabituelle accolée à l'adolescente n'était ni plus ni moins que l'épaule de Nana. Siera resta un moment interdite, ne sachant que penser des paroles du garçon ou encore de son attitude. Si elle n'avait pas déjà discuté un peu avec lui, elle lui aurait sans aucun doute collé une gifle pour oser l'approcher de cette façon tout en l'insultant certainement de tout les noms d'oiseaux qui lui seraient passé par la tête. Oui, vu l'impulsivité de la jeune fille, ce serait certainement ainsi qu'elle aurait réagi en temps normal. Mais il lui semblait pourtant que cette soirée était particulière, une substance inconnue dans l'air flottait et lui apportait ce calme et cette envie de faire confiance à quelqu'un au moins une fois dans sa vie. Peut-être était-ce parce que Nana lui semblait étrangement familier, peut-être même qu'il s'était frayé un chemin jusqu'à son coeur en déjouant habilement ses différents pièges, évitant sans mal les différents rayons qui auraient déclenchés le plan d'alerte et blindé cette chose battante dans son étui métallique si froid et dur qu'il était impossible de la percer.

Quoi qu'il en fut, ce n'était visiblement pas pour déplaire à la jeune fille qui s'autorisa un sourire de nouveau. Il naquit spontanément, sans qu'elle n'est besoin de l'appeler ni qu'elle puisse le retenir. Il était simplement là, sans superflu, sans parole, juste peut-être un regard adouci qui souriait lui aussi, délicat comme le flocon de neige à qui le jeune homme venait de la comparer. Les images qu'il venait d'utiliser pour s'exprimer trouvèrent grâce auprès de l'âme -bien plus sensible qu'elle ne voulait bien l'avouer et se l'avouer- de l'adolescente qui garderait cette soirée en mémoire de longues années comme étant le rayon de soleil, non! Comme étant le rayon de lune qui était venu un soir d'insomnie éclairer le tableau noir de son esprit, trop embrumé jusqu'alors dans la solitude pour voir que la vie pouvait être agréable malgré tout. Ses mains étaient toujours glacées pourtant il lui semblait avoir plus chaud comme si une couverture invisible les entourait tout les deux devant un feu de camp au beau milieu d'une clairière après une belle journée ensoleillée et pleine de découvertes en tout genre sur la beauté de la faune et la flore environnante.

Perdue dans le regard du garçon, lorsque ce dernier détourna les yeux pour poser sa tête sur ses genoux, imitant probablement sans s'en rendre compte l'attitude de Sieranin, la jeune fille glissa adroitement son bras sous le sien et s'appuya légèrement sur lui, posant sa tempe sur l'épaule de Nana. Les instants s'égrainèrent alors à une lenteur qui surprit Siera après coup mais qu'elle apprécia à sa juste valeur, les yeux mis clos, elle profitait de ces fugaces secondes de complicités, espérant à chaque seconde qu'il durerait encore une de plus. Son cerveau avait cessé de penser, son corps de répondre, c'était à peine si elle se rendait compte de là où ils étaient et pourquoi ils étaient assis par terre dans la pénombre derrière un canapé. Les pas qui résonnèrent ne suffirent pas pour la tirer de sa rêverie, à vrai dire, elle ne les entendait même pas.

Une éternité.
Ou une seconde.

Sortant de son semi sommeil après une durée indéterminée par son esprit, la jeune fille lâcha Nana et lui asséna une petite tape derrière la tête. C'était évident qu'elle n'était pas destinée à faire mal ou à vexer, c'était juste un moyen comme un autre -et le seul que la demoiselle avait trouvé- pour s'exprimer. Petite réprimande amicale alors que son regard se faisait faussement menaçant et que son expression était durcie de manière voulue. Siera pointa son index en direction du visage du garçon, se rapprochant dangereusement de lui, la jeune fille le regardait dans les yeux, sans ciller avant de finir par lâcher, toujours faiblement, inconsciente qu'il n'y avait plus de "danger" pour le moment:

- La prochaine fois que tu dis ou insinue que tu es fou ou je ne sais quelle autre absurdité sans fondement et qui vise à te rabaisser, je te jure que je te gifle.

"Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq." compta mentalement la jeune fille avant de reprendre, un sourire chaleureux sur les lèvres, retrouvant cette sincérité doucereuse qui l'avait poussée à s'appuyer contre lui quelques minutes auparavant.

- Alors ne m'oblige pas à le faire, okay?

S'en suivit un clin d'oeil complice et de nouveau elle ferma les yeux, cette fois adossée seulement au canapé derrière elle. Le temps défila avec la même lenteur, indistinct à la jeune fille. Peut-être extrêmement court, peut-être extrêmement long. Mais juste parfait. Idéal. Elle ouvrit soudainement les yeux et saisit son cahier de partition ainsi que son crayon; les lignes se remplirent vite après la clé de sol. Deux pages furent bientôt noircies et après quelques coups de gommes ici et là pour peaufiner la mélodie, le crayon traça en haut la date et à la fin, en petit, il dessina avec des courbes simples mais pourtant plus harmonieuses que n'importe quelle calligraphie complexe ces mots:

"A mon Flocon de Neige"


Fière d'elle, la jeune fille posa la partition sur les genoux de Nana, n'ajoutant rien puisque le message lui semblait assez clair sans que des mots ne dussent venir gâcher ce moment privilégié. Seuls quelques uns lui semblèrent essentiel mais elle rechigna un peu à les laisser franchir ses lèvres. Ils finirent pourtant à trouver une faille au niveau de la fermeture de la bouche de leur hôte et glissèrent le plus doucement qu'ils purent pour ne pas fissurer le vitrail coloré du silence.

- Tu veux l'écouter?
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeMer 13 Jan - 6:42

Ils étaient restés emmitouflé dans le silence pendant un long moment. Enfin, peut être? Aucune horloge ne lui indiquait l’heure, rien que ce tic tac agaçant au fond du ciboulot. Il eut peur de se mettre à faire « cou-cou » lorsque minuit sonnerait, pourtant rien ne se produisit. Le garçon aperçut le sourire de sa camarade dans la pénombre et ne se retint pas de le lui rendre. Sa bonne humeur lui faisait chaud au cœur.
Peut-être le considérait-t-elle comme un ami. Cette idée le porta vers mille et un rêves, projets, activités qu’on pouvait faire avec les amis. Il ne se rappelait plus de ses amis, ni de ce qu’il avait l’habitude de faire avec eux, mais ce n’était pas ce qui allait l’empêcher de redécouvrir les petits bonheurs de l’amitié, les joies qu’on vivait avec les amis, les souvenirs qui se forgeaient et restait gravé. Car il ne voulait plus oublier, plus jamais. Le visage de Sieranin était gravé dans son visage et cette fois, il ne laisserait pas cette image s’enfuir de sa tête. Jamais. Quelque chose lui chatouilla le bras et il s’aperçut qu’un bras s’était faufilé sous le siens avec délicatesse. Après une tentative infructueuse dont le but était de remuer cette nouvelle main, Nana se rendit à l’évidence : Il ne venait pas de lui pousser un nouveau bras. Ce devait être une bonne nouvelle, il était rare de trouver normal qu’un nouveau membre apparaisse sans prévenir, même lors de l’adolescence. Sans qu’il ne s’explique pourquoi, il observa le bras dans toute sa splendeur. Il était mince, gracieux et était rattaché à une splendide main; Une main délicate et effilée, on lui devinait la plume légère et l’écriture ronde, mais vive. Ce bras, dans toute sa splendeur, appartenait à la jeune fille à ses côtés qui, au moment ou il réalisa se qui se produisait, posa sa tête contre son épaule.
Son souffle se suspendit en l’air. Comme si un papillon venait de se poser sur son épaule et qu’il avait peur de l’effrayer, ne serait-ce que par une expiration trop brusque. Prenant conscience qu’il manquait d’air dans ses poumons, Nana reprit sa respiration avec un débit calculé. Presque calme. Son front se posa avec une infinie douceur dans la chevelure, maintenant sèche, couleur de la terre fraîchement remuée. Elle sentait bon. Ce fut la première chose qui lui passa par la tête. Cette odeur qui n’avait pas de nom, elle lui emplissait les narines, l’endormait peu à peu. L’odeur de Sieranin.
Lorsque la jeune fille lui assena un coup derrière la tête, le garçon sembla émerger d’un joli rêve. Avait-il eût une absence? Pourtant il était toujours bien conscient. Il avait sentit sa chaleur, humé son odeur avec l’avidité d’un assoiffé face à la mer, non. Il n’avait pas eut d’absence. Les paroles de son amie apaisèrent ses craintes. Il avait reculé son visage, par réflexe, mais ne le reposa pas, la voyant presqu’aussitôt se tourner vers sa partition après un sourire qui le laissa perplexe. C’était un sourire aussi dynamique et illuminé qu’un millier d’étoile et pourtant, il semblait aussi doux et réservé qu’une chaste et timide péronnelle. Ses yeux suivirent les mouvements de ses doigts, les gestes de poignets qu’elle effectuait avec aise et expertise. Il avait raison, une écriture vive et ronde. Lorsque sa camarade déposa son œuvre sur les genoux du prisonnier libre, celui-ci resta pantois un instant. Lui? Nana s’apprêtait à poser la question lorsque l’émotion le saisi à la gorge. Pour lui? Les mots qui auparavant s’entrechoquaient en escaladant ses cordes vocales, lui manquaient à présent. Ce fût donc elle qui brisa le silence.


-Je… Oui… Oui. Ça me… (Il esquissa un geste de la main vers son cœur, sans s’en apercevoir.) Oui, vas-y.

Ses yeux brillaient, il espéra que la pénombre masquerait à son amie les larmes de joies qui illuminaient le coin de ses yeux smaragdins. Oui.
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeMer 24 Fév - 2:27

La jeune fille prit un malin plaisir à scruter dans le détail chaque réaction qu'elle pouvait lire sur le visage du jeune homme. Elle se surprit même à lui saisir le menton pour déposer un baiser sur sa joue, souriante avec les yeux qui pétillaient après qu'il lui ait donné son accord pour jouer.

Pour pouvoir jouer convenablement, elle devait s'installer par contre, ce qui prendrait certainement un peu de temps. Elle commença par se redresser et sortir précautionneusement l'instrument de son étui. Elle le saisit, ainsi qu'une protection coupée dans un vieux vêtement qu'elle posa sur son épaule pour n'abîmer ni son bras, mais surtout pour ne pas risquer d'érafler le violon avec ses vêtements, pas toujours adaptés. La jeune fille laissa pour le moment son archer dans son emplacement, car elle devait d'abord accorder le violon. Elle vérifia chaque corde avec minutie avant de tester leur mélodie en frottant doucement l'archer contre ses dernières.

Lorsqu'elle fut enfin satisfaite du son émit, elle se leva et ferma les yeux, prenant son souffle pour commencer la mélodie qu'elle venait d'écrire. Elle était douce et lente, sans être bien compliquée sur le papier, la jeune fille arrivait à la rendre presque palpable mais presque seulement. Tout comme la neige qui vole avec douceur et que l'on veut attraper pour la garder toujours avec soit mais lorsqu'on croyait la saisir, elle disparaissait, éphémère. tel était le but de la mélodie, rendre la pureté et la grâce d'un flocon dansant au vent sous un temps gris, que l'on regardait avec envie mais que jamais on ne pouvait saisir sans risquer de le perdre à jamais. Les notes s'enchaînèrent avec une facilité déconcertante pour une première fois. On disait toujours que les premières fois étaient difficiles, peu agréables, celle-ci était tout autre à l'oreille. Comme si la mélodie était travaillée depuis des années et que Siera la jouait depuis qu'elle savait comment tirer une note de son instrument.

La dernière note résonna dans la pièce.
Et puis, le silence.

Un long blanc qui n'avait rien de gênant pour l'adolescente. Elle en profita pour reprendre ses esprits et baisser l'instrument. Elle rouvrit les yeux et croisa le regard de Nana.

- J'espère sincèrement que tu l'aimes, lâcha-t-elle dans un souffle.

Et ce fut la seule chose qu'elle put dire ou faire d'autre.
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeVen 26 Fév - 1:59

Le baiser de Sieranin le prit de court. Comme si le temps s’était mis à ralentir puis s’était arrêter pendant un millième de seconde, juste assez longtemps pour que le cœur de l’adolescent rate un battement de cœur. Nana sentait ses joues le brûler alors que sur son visage se formait une expression de surprise muette.
Même après cet événement, les lèvres de son amie semblaient toujours lui chatouiller la joue. Alors qu’elle se levait pour se préparait, Nana avait l’impression qu’un petit papillon s’était posé sur sa pommette avec prudence. L’adolescent, lui, ne bougeait pas; de peur de faire s’envoler la petite bestiole et perdre cette sensation chaude et moelleuse d’être aussi mou que du beurre dans une poêle. Une première note fila dans l’air, comme une étoile filante. Les yeux du garçon la suivirent doucement alors qu’apparaissaient déjà ses consœurs à sa suite. C’était comme si le plafond se recouvrait d’une myriade d’étoiles. Qu’ils n’étaient plus seuls dans ce pensionnat froid et triste. Ils étaient loin, sur une de ces côtes d’Irlande qu’il avait vues illustrées dans un des livres de la bibliothèque. Un tapis verdoyant qui ondulaient au rythme du vent, qui se terminait brutalement par une falaise aussi enchanteresse pour l’âme que mortelle pour le corps. Et par delà ces falaises se trouvait la mer. L’océan. Qu’y avait-il après l’océan? Peut-être l’océan était-il comme ces falaises acérées qui se terminent sans crier gare et vous font perdre pied?
Non. L’océan n’était pas traitre et s’il se finissait ainsi, ce serait pour se terminer quelque part. Un quelque part plus beau. Là où lui et ceux qui lui tenaient à cœur pourrait se réfugier. Une sorte de paradis.
Son regard dériva vers Sieranin. Son visage. Son cou. Ses épaules. Puis remonta en vitesse vers son visage. Un sourire naquit à la commissure de ses lèvres et le jeune homme se releva avec précaution avant d’accoter ses hanches au dos du fauteuil.
Sa camarade avait, elle aussi, l’air absorbée dans un autre univers, par delà le monde. Dénuée de tracas, il lui semblait qu’elle était plus douce. Sa peau. Ses yeux descendirent vers sa propre main. La chaîne se balançait paresseusement à son poignet et, il n’aurait su l’expliquer, semblait lui lancer un regard réprobateur.
Étrange de se faire ainsi dévisager par un objet familier. Un bijou, même, lorsqu’il y pensait. Après un instant de silence, Nana prit conscience que la mélodie était terminée et sourit à son compagne en applaudissant silencieusement.


-C’était magnifique! Tu as un réel talent! C’était merveilleux, tu es merveilleuse! S’exclama-t-il. C’était comme si je…ressentais les notes, plutôt que les entendre.

Une petite voix dans sa tête prit la parole et lui proposa de l’embrasser avec fougue comme dans les romans, mais Nana avait décidé depuis longtemps de laisser sa libido parler toute seule. Seulement, il s’inquiétait lorsque les autres parties de son cerveau supportait activement ses suggestions. Or, c’était un vrai débat lui contre lui-même qui se déroulait entre ses deux oreilles.
Mieux valait être ami avec elle, que de l’effrayer et la perdre pour toujours. Mais l’observer de loin n’était-il pas hypocrite?


-… Euh… Fit-il, sentant qu’on attendait de lui qu’il ajoute quelque chose. Il est tard… Tu veux que je te raccompagne chez toi?

Non! Il venait de lui sortir un passage de roman à l’eau de rose. Et en plus elle habitait ici, ce qui signifiait que sa proposition ne tenait pas la route! Il se sentait bête. Il avait l’air bête!
Soudainement inspiré, il se dit : Autant être bête, mais la faire rire!


-Il pourrait y avoir de dangereux gangsters caché au détour d’un escalier! Tu sais comme ils n’aiment pas qu’on marche sur leurs marches! Qui sait ce qu’ils pourraient faire à une jolie fille comme toi. Ajouta-t-il avec le plus de sérieux possible. Avec mon imposante stature, je ne peux que protéger les gentes dames. Et vous êtes fort gente, ma dame.
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Sieranin Oliviana
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeLun 1 Mar - 20:32

La jeune fille fut heureuse que sa mélodie convienne à son nouvel ami. Son seul ami d'ailleurs... Son sourire se figea quelque peu à cette pensée, qu'elle chassa rapidement d'un mouvement de tête. Elle retrouva un sourire large et sincère, ses prunelles de lune pétillaient joyeusement, contrairement à l'air neutre ou mélancolique qu'elle avait affiché jusqu'ici, cette fois-ci, elle était rayonnante de joie. Un peu comme une petite fille qui venait de se faire un nouveau copain pendant des vacances d'été, sur la plage, devant un château de sable qu'ils venaient de terminé.

Là-dessus, elle s'agenouilla pour ranger le violon dans son étui avec toute la délicatesse dont elle était capable. En la voyant faire, l'instrument donnait l'impression d'être en cristal ou d'une matière si fragile qu'il risquait de se briser au moindre mouvement brusque, au moindre choc. Si on faisait attention, on pouvait même se rendre compte que le violon ne comportait aucune rayure, aucune trace de choc, rien, il aurait été neuf que son état aurait été le même.

L'adolescente ferma finalement l'étui et se releva pour prendre ses partitions. Elle roula ensuite ses cheveux, coinçant ses affaires entre ses genoux, et une fois un chignon rudimentaire mis en place, elle fixa le tout avec son rayon de bois.

Ce fut Nana qui rompit le silence à nouveau, lui proposant de la ramener chez elle. Chez elle? Elle arqua un sourcil, elle habitait ici, puisque c'était un pensionnat... Elle n'eut pas le temps de lui demander quelle était cette méprise qu'il se rattrapa aux branches en faisant l'idiot, ce qui tira un petit rire à la jeune fille. Elle décida de jouer le jeu et avec malice s'accrocha au bras du garçon.

- Je suis tout à fait rassurée d'être avec toi en pleine nuit!

Les deux jeunes gens sortirent de la pièce doucement pour éviter d'attirer l'attention des surveillants. Ils se dirigèrent vers la chambre de Siera, cette dernière avait la chance d'être encore seule pour une pièce destinée à quatre personnes.

J'irai bien faire un tour sous le clair de lune, je n'ai pas vraiment sommeil... J'aimerai bien... y aller avec toi... Enfin si tu veux bien sûr.

Elle sourit légèrement sur la fin de sa phrase, attendant une réponse et croisant les doigts dans son dos pour qu'il accepte...
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeJeu 4 Mar - 5:41

Nana ne se faisait pas d'illusion, ce n'était pas son genre et ça ne l'avait jamais été, malgré tout, il ne pouvait s'empêcher de remarquer chacun de ses sourires, chacun de ses regards. Si il ne se faisait aucune illusion, il se faisait une multitude d'idées, de scénarios et autres types de rêves éveillés dans lesquelles figuraient lui, elle, un coucher de soleil et deux, non, trois petits chérubins. Le champagne était optionnel. selon la plupart des roman d'amour qu'il avait lu.
Le seul problème était que 1) Les illusions, scénarios et autres types de rêves éveillés restait souvent au stade d'illusions, scénarios et autres types de rêves éveillés 2) Dans tous les livres d'amour, sans exception, Nana avait pu remarqué qu'ils ne s'embrassaient pas le premier soir et que, d'ailleurs, ça prenait pratiquement la moitié du livre- sauf lorsqu'il s'agissait de conte libertin, mais le pauvre n'avait pas les tripes assez solides pour finir ce genre de bouquins ( un problème au niveau des hormones, disait-on)- et 3) N'importe comment, il n'avait pas le courage de plonger son regard dans le sien et murmurer tendrement à son oreille quelque chose de plus romantique que "Eeerh... splsh...gn...héhéhé". Pour toutes ces raisons, il était impossible pour l'adolescent de prendre de l'initiative, aussi se laissa-t-il docilement entrainer à travers le pensionnat.
Sieranin n'était pas la plus belle des filles de l'école. Probablement qu'il ne l'aurait pas remarqué si elle ne lui avait pas adresser la parole, mais pourtant... Quelque part, il avait envie de la connaître. Il regrettait ces instants où il ne la voyait pas et savait pertinemment qu'il ne pourrait plus jamais l'ignorer. Machinalement, Nana se toucha la joue là où son amie avait posé ses lèvres, un peu plus tôt, avant de sortir des vapes et lui sourire timidement.
Les deux comparses atteignirent finalement la chambre de Sieranin et le coeur de Nana se pinça. Son amie allait disparaître et tout redeviendrait comme avant. Il serait seul à errer dans les couloirs redoutant le moment où il s'écroulerait de fatigue et que les rêves recommenceraient. Le souvenir du raclement de chaînes au sol le fit frémir, mieux valait subir le supplice des professeurs en colère plutôt que ces songes bien trop réels.
Avec un soupir, il s'apprêtait à dire au revoir à sa camarade lorsque celle-ci lui proposa de l'accompagner dehors. Nana était fatigué, certes, mais à son âge, quand une jolie fille vous propose de sortir, c'est pas un vieux marchand de sable gâteux qui va l'emporter, oh que non!
Nana se fendit un sourire large comme une banane et accepta avec l'émotion qu'on aurait attribuée à un «oui je le veux». Il lui laissa à peine le temps de déposer ses affaires qu'il l'entrainait déjà hors de l'édifice. La nuit n'était plus toute jeune, aussi l'herbe était humide lorsqu'il l'entraina vers un arbre massif qui semblait à l'écart des autres. C'était un saule centenaire dont les branches étaient si longues, qu'on n'arrivait à peine, si ce n'était pas du tout, à discerner son tronc.
Hors d'haleine, Nana sourit chaleureusement à son amie.


-Ici, parvint-il à dire, c'est mon coin à moi... Je... je viens ici pour lire lorsque la bibliothèque est fermée. Je suis pas... enfin, il n'y a personne pour me déranger ou que je pourrais déranger.

Il marqua une pause durant laquelle il se demanda si il ne s'était pas montré un peu trop enthousiaste lors des 5 dernières minutes et il eût l'idée de siffler, un petit sifflement bref qui fût suivi d'un petit pépiement strident.
Un petit suisse extirpa le museau d'un creux à quelques centimètre de la tête de celles des deux adolescents. Hasard plutôt marrant, le suisse avait lui aussi une amie dans son terrier. Ce qui expliquait cette familiarité Nana-rongeur était le fait qu'en étant exclus de toute la communauté étudiante du pensionnat et que le jeune homme n'avait pas beaucoup de passion autre que la lecture, Nana avait beaucoup de temps à perdre et avait décider de le perdre avec Tom, le petit suisse. Au fil des semaines, de cacahuète en petits fruits, une sorte de lien d'amitié mêlé de respect s'était forgé entre Nana et Tom*.


-Je te présente Tom, c'est... un ami, on pourrait dire. Je n'arrive toujours pas à le flatter mais il mange dans ma main, dit-il avec un soupçon de fierté dans la voix et un grand sourire épanoui.


*Le véritable nom de l'écureuil se rapprocherait de "Ritititititititi" mais comme Nana ne parlait pas tout à fait le petit suisse, il avait cru pertinent de lui trouver un nom et, malheureusement pour Ritititititititi, Nana lisait Tom Sawyer ce jour-là.
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Sieranin Oliviana
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MessageSujet: Re: Tout commence par la fin.   Tout commence par la fin. Icon_minitimeMar 23 Mar - 0:09

la jeune fille eut tout juste le temps de se glisser dans sa chambre pour poser son instrument et attraper un manteau qui traînait sur le dossier d'un fauteuil qu'elle fut traînée corps et âme par Nana en dehors du bâtiment. Elle aurait volontiers éclatée de rire à cause de cet empressement soudain s'il n'avait pas fait nuit et qu'ils n'étaient pas sortis clandestinement hors du pensionnat.

Elle sourit en voyant l'écureuil, une fois dehors et enfila doucement son manteau pour ne pas l'effrayer. Il était vraiment mignon et elle avait le privilège de pouvoir le voir tout proche puisqu'il semblait être ami avec le jeune homme et ne pas s'effrayer de sa présence. Emerveillée par ce spectacle, l'adolescente ne résista pas à l'envie de lever sa main pour venir frôler le petit animal. A peine eut-elle touchée les poils de sa moustache que ce dernier prit la poudre d'escampette pourtant, effarouché de se faire ainsi menacer par cette chose longue, emplie de doigts et blanche comme la mort.

Siera eut un mouvement de recul en sortant de ses pensées, elle se tourna alors vers Nana avec une expression gênée.

- Désolée, je ne voulais pas le faire fuir... J'espère que je n'ai pas gâché ton travail avec lui... dit-elle en murmurant, un brin inquiète.

Malgré cela, elle fixait Nana dans les yeux, son regard gris semblant opalescent à cause des reflets de la lune. Ce phénomène pouvait être... surprenant voir effrayant. Mais la jeune fille était inconsciente de ce fait pour le moins inhabituel, en effet, elle n'avait jamais eu l'occasion de sortir la nuit avec quelqu'un avant ce soir-là...


[hrp= Désolée, c'est supra court, tout pas beau T.T]
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